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Rien ne passe après tout,

si ce n'est le passant.

Louis Aragon

 

Nevermore

 

Je me souviens…

Je me souviens des rires

qui venaient du jardin

par la fenêtre ouverte.

De votre premier cri

fragile et chevrotant…

 

Jamais plus.

 

Je me souviens de lui

tout rougeaud, ahuri,

ce petit clown en fer

tournant sur un vélo

avec sa clé dans le dos

Encore ! bravo ! encore !

 

Jamais plus.

 

Je me souviens des feuilles

sous le grand marronnier,

de l'odeur du papier,

de l'encre violette,

et de maitre corbeau

sur son arbre perché.

 

Jamais plus.

 

Je me souviens des mains...

de vos mains potelées,

des mains enfarinées,

de tes mains longues et fines

volant sur le clavier.

Et de mains qui tremblaient...

 

Jamais plus.

 

Je me souviens d'un jour

de grande plénitude

de soleil et de mer

l'eau fraiche sur la peau fraiche…

Et du petit vin blanc

sur le plat de crevettes.

 

Jamais plus.

 

Je me souviens d'un soir

où les flammes dansaient.

Il y avait Mozart…

Dans l'ombre tu as dit :

ce moment a un nom,

il s'appelle perfection

 

  Plus jamais…

  

  musique : Yiruma, when the love falls

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