Ainsi te voilà vieille,
ma tendre tourterelle,
errant dans les ruelles,
marmonnant, chantonnant,
la mémoire en déroute,
et parfois me parlant :
"dis-moi mon cher amour, dis-moi que je suis belle".
 
Mon pauvre épouvantail
dans de vieilles dentelles,
de tristes cheveux rouges,
un chapeau rutilant…
Dans la masse de tes boucles, mes mains, en tremblant
cherchent encore la tiédeur de ton cou de gazelle.
 
Me voilà sous la terre
et fantôme sans os, mon ombre te suit
sans prendre de repos.
Je parle dans le vent qui hante ton esprit.
 
Te voilà maintenant à la fin du chemin…
N'empêche, écoutez tous !
écoutez, nom d'un chien !
Nous les avons cueillies, les roses de la vie !
 

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