Le monde renversé
ne te laisse pas avoir, fillette, fillette,
par le vent qui gémit,
le roseau qui soupire.
ne te laisse pas avoir
car la barque est un leurre.
Le hameçon t'attend
sous le bouchon qui danse.
Aucun beau canotier,
bras musclés en marcel,
ne déjeune tout près.
Cette barque est un leurre,
c'est celle de Charon.
C'est ici le début
et c'est ici la fin,
la porte d'un pays.
Sous l'eau sont les nuages,
Le monde renversé
Des arbres et des oiseaux.
Voilà plus de mille ans
que la blanche Ophélie
flotte comme un grand lys,
les cheveux dans les algues...
Jeune fille, laisse faire
Le poids de cette chair…

              avec des mots volés et   détournés de Lamartine, Violette, Giono, et Rimbaud

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