Il y eut quelquefois,
entre pestes et choléras,
des bulles d'illusion,
des instants crinoline.
 
Des femmes en mousseline,
des déjeuners sur l'herbe,
des fleurs séchées glissées
dans les pages du missel.
 
Les messieurs défaillaient
à l'éclair blanc d'une cheville
Poussez, poussez l'escarpolette...
Leur moustache bien cirée
frémissait en frôlant
une main potelée.
 
Berthe, oh, Berthe, tes dames
en mousseline meringuée
ne s'éteignaient que de langueur.
Les fringants militaires
tombaient en souriant,
serrant contre leur cœur
une mèche de cheveux.
 
Jamais en essayant
de contenir leurs tripes.
 
Ô temps, suspends ton vol
Il y eut des instants crinoline...
 
Et puis ce fut Verdun.
 
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la valse "je te veux" est d'Eric Satie
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