grâce à l'ami Didier, dit Kik,

qui nous fait cadeau de son analyse

du célèbre "composition IV de Kandinsky"

Mieux comprendre l'art abstrait

Mon quartier


Je suis l’demi cercle, le deuxième en partant de la gauche.

Celui qu’a pas été épinglé par l’artiste.

Le troisième devant moi c’est ma moitié la Kika, qui bavasse avec le fumeur au chapeau jaune qui ne quitte pas son cendrier. Interdiction de fumer. Le restaurateur du tableau a effacé toutes les cigarettes.

A droite c’est l’usine ou on bosse avec ses cheminées.

Il y a la proue d’un cargo qui dépasse. Il fume plus non plus, ni l’usine, cause l’interdiction de fumer.

Kandisky, Kandi pour les intimes et non candy pour les gentils z’onfonts, Kandi donc, nous a mis l’heure près de nos logements de l’autre côté de la voie ferrée, là où il y a la piscine en bleu, le kiosque à zique en blanc, les stands de tirs, une baraque à frites et la  guérite du garde champêtre prête.

Il est toujours la même heure. C’est l’heure à laquelle il a fini de peindre son tableau. Il s’est débarrassé de sa palette et de trois vieux pinceaux. Il a fait ça classe, non ?  L’art dans la ville, c’est peut-être lui qu’a commencé.
Là-haut il y a  les bains douche signalés par un rond bleu et un porte pomme de douche et un triangle pour avertir qu’il y a du linge de bains à disposition.

Le point gris.

Kandi m’a dit qu’il voulait par ce point gris représenter la royauté agonisante par un mouche décolorée et que le point rouge était petit pour mieux grandir. Une cellule du jeune parti communiste en quelque sorte.
L’antenne de télé soulignée par un trait noir indique que celle-ci appartient au «Château», propriété des Maîtres de l’Acier, épouvantable tirelire qui attire, les regards, les soupçons, la jalousie des ouvriers qui ont du mal à comprendre comment on peut ainsi déséquilibrer l’harmonie d’un monde léger sans être futile.


Kandi m’a dit, désespéré : excuses pour la merde posée là-haut, c’est le dépotoir du château.

 

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